Communique de presse NUTRINOË - Juin 2015 - Crise porcine



Malgré les annonces du Ministre de l’Agriculture vendredi 12 juin…  10 000 tonnes d’aliments par jour sont livrées dans les élevages de porcs en Bretagne sans possibilité pour tous les éleveurs de payer ces livraisons.

Les entreprises de nutrition animale doivent désormais assumer seules le soutien d’élevages financièrement fragiles.

 

L’arrêt de financement par les banques conduit de nombreux éleveurs à ne plus pouvoir payer leur camion d’aliments, soit une somme de 6 à 7000 €uros par livraison. La pérennité de ces élevages ne tient qu’à la volonté des entreprises de nutrition animale de continuer les livraisons tout en sachant ne pas être payées avant des semaines voire des mois… Près de 130 millions d’€uros sont désormais apportés en aide de trésorerie aux éleveurs de porcs par les entreprises bretonnes de nutrition animale, sous forme de délais de paiement, d’aides à l’investissement, d’avances de céréales…. C’est 40 millions d’€uros de plus qu’en 2014, portant le délai de paiement moyen de l’aliment à près de 55 jours.

 

Si des délais de paiements peuvent être accordés pour aider les éleveurs, les entreprises de nutrition animale n’ont pas la capacité à se substituer aux banquiers, comme elles sont trop souvent obligées de le faire aujourd’hui.  Ainsi, NUTRINOË (Les entreprises bretonnes de nutrition animale)  demande aux organismes de financement en concertation avec l’Etat, d’aider l’ensemble de la filière pour éviter des drames sociaux (les éleveurs aujourd’hui, demain les entreprises de nutrition animale, après-demain vos emplois).

 

Nos propositions

 

  • Des réponses rapides des organismes de financement : les animaux mangent tous les jours !
  • Une augmentation rapide des ouvertures de crédit accordées par les banques aux éleveurs, en cohérence avec l’augmentation du prix des matières premières depuis 2007
  • La participation d’un représentant de l’Etat au tour de table des cofinanceurs des élevages en difficulté pour  faciliter l’émergence d’une réponse rapide et collective.
  • Le rééchelonnement des dettes bancaires des éleveurs sans frais
  • la fin des frais bancaires surévalués pratiqués parfois par les banques aux éleveurs en difficulté.
  • Et enfin la mise en place par l’Etat d’aides financières et sociales d’urgence pour accompagner les élevages en très grandes difficultés.

 

 

Contact : L. MORIN, 06.31.52.87.44 Délégué Général